mardi 1 juillet 2008

Deux courses, deux directions...

Il y a seulement cinq ans il fallait 1.20 € pour 1 $. Aujourd'hui c'est un mouvement totalement inverse puisqu'au jour d'aujourd'hui 1€ équivaut à 1.60$. Cette course à la baisse du dollar entraîne dans sa chute la flambée des prix de première nécessité. Ce qui n'a pas manqué de créer des conflits sociaux dans plusieurs pays, notamment ceux du tiers monde. Les populations ne supportant plus la vie chère, ont manifesté dans plusieurs pays ces trois derniers mois; on déplore à chaque fois des morts résultant des confrontations entre manifestants et forces de l'ordre.

L'autre course, mais dans la direction opposée, c'est le prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux. Le prix qui était de l'ordre de 30$ le baril en 2001, se négocie aujourd'hui à plus de 140$ le baril. Les spécialistes prévoient même le baril à 200$ d'ici peu (pourvue qu'ils se trompent).

A qui la faute?

Les pays consommateurs accusent les pays producteurs, notamment l'OPEP de ne pas produire assez; ces derniers soutiennent qu'il y a assez du pétrole sur le marché et que c'est la faute aux spéculateurs... c'est le jeu du ping pong.

Il y a une part de vérité dans tous ces arguments. Il faudrait pour qu'on s'en sorte que les Américains et les Israéliens cessent leurs menaces d'attaquer l'Iran, grand producteur du pétrole, que les Américains se retirent progressivement de l'Irak, un autre grand producteur. Que les Nigérians mènent une politique de sécurité accrue dans la région pétrolifère du delta du Niger où opèrent les bandes armées qui sabotent les installations de production du pétrole. Et enfin que les Américains libèrent leur dollar pour qu'il prenne de la hauteur par rapport à l'euro.

On dit souvent qu'à quelque chose, malheur est bon car avec ce pétrole trop cher, nous pensons que c'est un moment propice pour la recherche d'autres sources d'énergie, notamment solaire et végétale, à partir de la production des céréales en masse. Moralité si ces pays producteurs, la plus part arabes ne changent pas leur stratégie pour inverser la tendance et diminuer de façon significative ce prix de baril, ils vont se retrouver bientôt seuls avec leur pétrole, qui n'est même pas digeste pour qu'ils en boivent... Ce qui est sûr, toute courbe qui croit d'une manière exponentielle, aura une pente de chute aussi brutale... Wait and see.